D’ici 2030, une transition équitable et juste, qui est en cours, limitera le réchauffement à 1,5°C et protégera les personnes et la nature et construira un avenir résilient au climat.
Selon le Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), le réchauffement climatique est un phénomène global de transformation du climat caractérisé par une augmentation générale des températures moyennes de la Terre qui est dû à l’augmentation de la concentration en CO2 dans l’atmosphère provenant des activités humaines. Les conséquences du réchauffement sont d’ores et déjà visibles sur Terre, avec une hausse mesurée à environ 1°C de plus par rapport à la période préindustrielle (avant 1850). Sami Dhouib, directeur du programme Paysage et changement climatique au WWF Afrique du Nord, a souligné que parmi les causes des changements climatique figure principalement le rejet dans l’atmosphère du CO2. On brûle les combustibles fossiles comme le charbon, et du gaz pour créer de l’électricité ou alimenter nos voitures, la déforestation et le déboisement, les plantes et les arbres jouent un rôle important dans la régulation du climat car ils absorbent le dioxyde de carbone de l’air et rejettent de l’oxygène. Les forêts et la brousse agissent comme des puits de carbone et sont un moyen précieux de maintenir le réchauffement climatique à 1,5°C. Lorsque la végétation est enlevée ou brûlée, le carbone stocké est rejeté dans l’atmosphère sous forme de CO2 contribuant ainsi au réchauffement climatique, Jusqu’à un cinquième de la pollution mondiale par les gaz à effet de serre provient de la déforestation et de la dégradation des forêts. L’agriculture et l’élevage des bétails, comme les vaches et les moutons, produisent du méthane, un gaz à effet de serre. Quand le bétail pâturé à grande échelle, la quantité de méthane produite contribue grandement au réchauffement climatique. M. Dhouib a mentionné que les gens et la nature du monde entier en ressentent déjà les conséquences et les effets : des sécheresses, des incendies forestiers, des inondations répétitives et des vagues de chaleur avec des périodes de retour plus courtes causées par des conditions météorologiques extrêmes à la destruction des récifs coralliens due aux changements de température des océans. Et ces impacts ne feront qu’empirer si la température mondiale continue d’augmenter.
Les menaces pesant sur l’agriculture
Les impacts des changements climatiques actuels et à venir sur la sécurité alimentaire mondial sont en relation directe avec la façon dont la modification de l’usage des terres joue sur le climat. Comment nourrir une population qui pourrait atteindre 11,2 milliards d’individus en 2100 tout en contenant le réchauffement climatique à 1,5 °, comment y parvenir sans créer une compétition intense pour l’usage des terres et dégrader encore plus les écosystèmes, alors que les activités humaines ont déjà abîmé environ un quart des terres émergées non couvertes par des glaces, comment mettre en garde contre les dangers des techniques des bioénergies, c’est-à-dire les énergies produites à partir de bois, de produits agricoles ou de déchets organiques, qui visent à produire de l’énergie tout en retirant du C02 de l’atmosphère, car elles nécessiteraient des surfaces terrestres importantes, qui ne pourraient plus être consacrées à l’agriculture et à l’élevage et son impact sur la sécurité alimentaire mondiale.
D’ici 2030, une transition équitable et juste, qui est en cours, limitera le réchauffement à 1,5°C et protégera les personnes et la nature et construira un avenir résilient au climat, pour cela on doit continuer à : prévenir et agir contre la déforestation et le déboisement, planter plus d’arbres grâce au reboisement et au boisement, utiliser différents aliments pour animaux peut aider à réduire la contribution de l’agriculture au changement climatique, agir avec les entreprises pour réduire l’émission des gaz à effet de serre, ainsi qu’acheter durablement. Lors de l’achat de nourriture et d’épicerie, d’appareils électriques ou de meubles de maison, nous pouvons faire des choix respectueux de l’environnement.
La lutte contre le dérèglement climatique et la réduction des émissions passent ainsi, en premier lieu, par une transformation profonde des modèles énergétiques et des secteurs économiques qui en dépendent : industrie, bâtiments ou transports.
Le WWF est engagé pour avancer le développement d’un avenir 100% énergies renouvelables, libéré des combustibles fossiles et basé sur la sobriété énergétique. Pour arriver à tenir la limitation de 2°C, deux tiers des réserves prouvées des fossiles doivent être laissées dans les sols. Cette transformation doit aussi s’accompagner de la lutte contre la déforestation, qui compte pour près d’un cinquième des émissions rejetées par nos activités, et de la préservation des écosystèmes.
Le WWF a identifié 11 fronts de déforestation dans le monde à stopper. Au cœur de la machine climatique, les océans régulent le climat et la météorologie du globe avec une absorption de près d’un tiers des émissions anthropiques de CO2. Le WWF s’attache à renforcer la protection des forêts et de l’océan qui constituent des puits importants pour réussir à construire un monde neutre en carbone, a conclu M. Sami Dhouib.